La Chine a brisé le silence faces aux dernières déclarations de Washington sur sa présence en Amérique latine. Pékin accuse les États-Unis d’instrumentaliser le canal de Panama pour relancer une politique d’ingérence dans la région.
Ce lundi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a fustigé des propos « mensongers » et « empreints d’une mentalité de guerre froide », après que le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a mis en garde contre des « menaces persistantes » chinoises dans la zone du canal.
Selon Hegseth, la Chine entretient une « présence militaire excessive dans l’hémisphère occidental », ce qui justifierait, selon lui, une intervention américaine accrue pour sécuriser cette voie maritime stratégique.
Pékin rejette ces accusations et défend sa coopération avec les pays d’Amérique latine comme un partenariat « fondé sur le respect mutuel, sans visée hégémonique ». Lin Jian s’est interrogé sur les véritables intentions de Washington : « Qui traite encore l’Amérique latine comme sa ‘chasse gardée’ ? Qui continue à inonder la région d’armes ? »
Le ton est monté après que Donald Trump, de retour sur la scène politique, a affirmé que la Chine contrôlait désormais le canal de Panama et promis de « le reprendre », qualifiant cette infrastructure de « vitale pour la sécurité des États-Unis ».
Le canal, construit par les Américains, a été officiellement remis au Panama en 1999. Mais pour Pékin, les accusations actuelles ne visent qu’à raviver la doctrine Monroe et masquer une volonté de domination régionale sous couvert de sécurité.