La juge marocaine Mina Sougrati a été élue présidente de l’Association internationale des femmes juges (AIFJ) au cours de la 17ᵉ Conférence biennale de l’organisation, qui s’est tenue du 9 au 12 avril 2025 au Cap, en Afrique du Sud. Son élection marque une étape importante, non seulement pour son parcours exceptionnel, mais aussi pour la reconnaissance croissante des femmes juges marocaines sur la scène judiciaire internationale.
Mina Sougrati devient ainsi la première femme juge du monde arabe à accéder à cette prestigieuse fonction. Elle renforce la visibilité du modèle marocain en matière de justice inclusive et d’égalité des genres. Magistrate au Tribunal administratif de Casablanca et présidente de l’Union des femmes juges du Maroc, elle a salué sa nomination comme un aboutissement de son engagement en faveur de l’indépendance de la justice, de l’intégration de l’approche genre et du renforcement de la représentation féminine dans les instances de décision, tant au niveau national qu’international.
La conférence biennale a également reconduit la juge marocaine Salima Al-Ruhi, du Tribunal de commerce de Casablanca, au poste de Directrice régionale pour l’Europe et le Moyen-Orient au sein de l’AIFJ. Elle occupe également les fonctions de Secrétaire générale de l’Union des femmes juges du Maroc.
Le thème de la conférence était « Résilience : les femmes au leadership pour mettre fin aux violences sexistes et au féminicide ». Près de 900 participants, issus des milieux judiciaires, politiques et de la société civile, se sont réunis pour débattre de questions cruciales, telles que la lutte contre la traite humaine, la cyber-violence, le féminicide et l’impact de l’intelligence artificielle sur la justice.
L’élection de Mina Sougrati représente une avancée significative pour la diplomatie judiciaire du Maroc et souligne l’influence croissante des femmes magistrates dans la transformation des systèmes judiciaires mondiaux.