Les autorités sud-africaines ont décidé de rouvrir les enquêtes sur les morts controversées d’Albert Luthuli et de Griffiths Mxenge. Les audiences s’ouvrent ce lundi à la Haute Cour de Pietermaritzburg.
La NPA (Autorité nationale des poursuites) justifie cette décision par l’émergence de nouveaux éléments susceptibles de remettre en cause les versions officielles. Le ministère de la Justice affirme vouloir faire triompher la vérité.
Albert Luthuli, ancien président de l’ANC et Prix Nobel de la paix, est mort en 1967, officiellement percuté par un train. Mais sa famille n’a jamais cru à la thèse de l’accident. Son petit-fils dénonce l’échec de la Commission vérité et réconciliation, qui aurait laissé des familles sans justice.
Griffiths Mxenge, avocat et militant anti-apartheid, a été brutalement assassiné en 1981. Trois membres d’un escadron de la mort avaient reconnu leur implication, mais ont obtenu l’amnistie en 1997. La réouverture de ces dossiers relance le débat sur les limites du processus de réconciliation post-apartheid.