Une hécatombe frappe le parc national des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo. En seulement trois jours, près de 50 hippopotames ont été retrouvés morts dans les eaux des rivières Rutshuru et du lac Édouard. Les autorités du parc attribuent cette mortalité de masse à une contamination à l’anthrax, une bactérie redoutable connue sous le nom de maladie du charbon. Capable de survivre plusieurs décennies dans le sol sous forme de spores, cette zoonose menace aussi la santé humaine.
La découverte a été faite près du village de Lulimbi. Alertés, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et les équipes du parc ont lancé une enquête pour confirmer l’origine de l’épizootie et informer les populations à risque.
Les experts soulignent le danger d’une transmission à l’homme, notamment en cas de contact direct ou de consommation de viande contaminée. Le parc appelle donc les communautés riveraines à éviter toute interaction avec des carcasses animales et à suspendre la chasse et le commerce de faune sauvage.
L’alerte est d’autant plus préoccupante que la zone touchée échappe en partie au contrôle des autorités, dominée par les rebelles du M23. Ce contexte sécuritaire limite l’accès aux localités affectées, freinant les actions de prévention et de surveillance.
La Congo Bassin Conservation Society, organisation engagée dans la protection de l’écosystème congolais, appelle à une mobilisation urgente pour contenir la propagation de la maladie et protéger les populations humaines et animales dans cette région à haut risque.