Treize constructeurs automobiles mondiaux sont en discussion avec le ministère de l’Industrie pour implanter des usines en Algérie. L’annonce a été faite hier, 10 avril par Billal Lemita, conseiller du ministre, à la radio nationale. Hyundai a déjà franchi le pas en signant un protocole d’accord qui prévoit l’installation d’un écosystème industriel complet, incluant les fabricants de pièces détachées.
Le pays ne veut plus se contenter de simples chaînes d’assemblage. Il vise une industrie intégrée, capable de produire localement les composants nécessaires et de se projeter vers l’exportation. Mais pour bâtir ce modèle, l’Algérie doit combler un vide : il lui faut au moins 500 entreprises de pièces détachées alors qu’elle n’en compte actuellement que 120.
Pour attirer les investisseurs, le gouvernement mise sur une série d’incitations fiscales et économiques. Un partenariat stratégique a d’ores et déjà été lancé avec une société italienne pour produire localement des accessoires plastiques automobiles. Ce projet comprend aussi la création d’un laboratoire national de certification conforme aux standards internationaux.
L’enjeu est double : stimuler l’emploi et diversifier l’économie. Le ministère affiche clairement sa volonté de faire du pays un pôle industriel régional. Le retour de marques comme Hyundai et l’intérêt grandissant d’autres groupes témoignent d’un regain de confiance dans le marché algérien.