Avant de quitter Washington, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré avoir convenu avec le président américain Donald Trump d’empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire, par voie diplomatique ou militaire. Il a également réaffirmé sa détermination à « éliminer le Hamas » et à libérer les captifs israéliens toujours détenus dans la Bande de Gaza.
Selon le journal Yedioth Ahronoth, Netanyahu a déclaré : « J’ai convenu avec le président Trump d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, et cela peut être atteint par le biais d’un accord ou de l’option militaire ». L’Iran, accusé par Israël et ses alliés occidentaux de chercher à développer une bombe nucléaire, maintient que son programme est pacifique et destiné à produire de l’électricité.
Donald Trump, de son côté, a annoncé une réunion imminente avec des représentants iraniens, prévue samedi au Sultanat d’Oman. Si Trump parle de « négociations directes », le ministre iranien Abbas Araghchi a parlé, lui, de « négociations indirectes ».
Sur le dossier gazaoui, Netanyahu a affirmé que la guerre reprendrait jusqu’à la libération des 59 otages israéliens recensés, dont 24 seraient encore en vie. Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne dans la Bande de Gaza a causé la mort de plus de 50 800 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et fait plus de 115 700 blessés.
Un cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier 2025, avait permis un échange de prisonniers. Il a pris fin le 1er mars, après le refus de Netanyahu d’engager une deuxième phase de négociations, malgré les médiations de l’Égypte, du Qatar et le soutien des États-Unis. Le 18 mars, Israël a repris son offensive militaire.
Netanyahu, actuellement visé par un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale, est accusé par de nombreuses organisations de superviser une campagne militaire qualifiée de génocidaire à Gaza. Le blocus imposé par Israël depuis 18 ans, renforcé depuis le début de la guerre, a plongé l’enclave dans une grave crise humanitaire : 1,5 million de Palestiniens y sont désormais sans abri et l’acheminement de l’aide humanitaire reste entravé par la fermeture des points de passage.
