L’Union africaine a proposé le Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé comme nouveau médiateur dans le conflit opposant la République démocratique du Congo au Rwanda. Cette décision fait suite au désengagement de João Lourenço, président angolais et président en exercice de l’UA, qui souhaite désormais se concentrer sur d’autres priorités de l’organisation continentale.
La proposition a été annoncée samedi 5 avril lors d’une réunion virtuelle de la table de l’Assemblée de l’UA. Le président togolais a donné un accord de principe, en attendant une validation formelle par la procédure du silence, prévue dans les textes de l’organisation.
Cette désignation intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où la situation humanitaire continue de se détériorer, menaçant la stabilité régionale. João Lourenço a rappelé l’urgence d’une action politique renforcée et concertée.
Plusieurs personnalités ont pris part à la réunion, dont les présidents du Ghana et de la Mauritanie, ainsi que des représentants du Burundi, de la Tanzanie et de Djibouti. La Commission de l’UA a, de son côté, annoncé l’envoi imminent des documents relatifs à la médiation, incluant la feuille de route et les structures d’appui.
Parallèlement, d’autres mécanismes régionaux s’activent. Le sommet conjoint EAC–SADC du 24 mars dernier a désigné cinq anciens chefs d’État pour faciliter la résolution de la crise : Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyatta, Kgalema Motlanthe, Catherine Samba Panza et Sahle-Work Zewde. Ils devront à leur tour nommer un médiateur pour poursuivre les efforts engagés.
Avec cette initiative, l’UA espère renforcer la coordination entre les diverses médiations en cours et faire avancer une sortie durable de crise dans l’Est congolais.