Le Président Félix Tshisekedi a dénoncé un « génocide oublié » dans l’est de la République Démocratique du Congo, commis depuis trois décennies, en marge de la table ronde lancée lundi 31 mars à Kinshasa. Cet événement vise à mettre en lumière le pillage des richesses naturelles et les violences systématiques qui ont coûté la vie à plus de 10 millions de personnes.
Tshisekedi a exprimé son dépit face à l’indifférence internationale, soulignant que cette réalité tragique est enfin en train de refaire surface. Il a évoqué des crimes allant de Makobola à Mwenga, en passant par Kisangani, et a réaffirmé l’ampleur du génocide, caractérisé par un nombre de fosses communes et un nombre élevé de déplacés internes.
Le président a lancé un appel à la nation pour s’approprier cette histoire tragique et a annoncé la mise en place d’un groupe d’experts pour évaluer les crimes de masse commis pour des gains économiques. Il a également insisté sur l’importance de sensibiliser les jeunes générations à travers les programmes scolaires et universitaires, afin de promouvoir une culture de la paix.
Dans un contexte de conflit armé avec la présence de plus de 100 groupes rebelles, notamment le M23 soutenu par le Rwanda, Tshisekedi a réaffirmé l’engagement du pays à poursuivre la vérité et à œuvrer pour un avenir de justice et de dignité. Cependant, malgré les tentatives de médiation, le conflit reste toujours d’actualité, avec des conséquences humanitaires dramatiques.