Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, a réagi fermement lundi soir après sa condamnation dans le procès des assistants parlementaires, qualifiant la décision de « politique » et de « violation de l’État de droit ». Elle a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire, et à quatre ans de prison, dont deux ferme aménageables sous bracelet électronique.
Dans une interview sur TF1, l’ex-présidente du RN a rejeté les accusations, clamant son innocence. Elle a dénoncé ce qu’elle considère comme un procès injuste, affirmant que les juges avaient rendu une décision « sans fondement ». Selon elle, cette condamnation vise à l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle, qualifiant l’exécution provisoire de « décision politique ».
Marine Le Pen a indiqué son intention de faire appel « le plus vite possible », soulignant que cette condamnation représente « un jour funeste » pour la démocratie. Elle a également évoqué une possible candidature de Jordan Bardella à la présidentielle de 2027, mais a précisé qu’elle ne se laisserait pas « éliminer ainsi ».
Le verdict survient après un procès débuté en septembre 2024, au cours duquel elle et d’autres responsables du RN ont été jugés pour détournement de fonds publics, concernant des assistants parlementaires dont les tâches ont servi les intérêts du parti entre 2004 et 2016. Ce scandale avait été signalé par le Parlement européen en 2015.