Le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, a réagi aux critiques concernant la condamnation de Marine Le Pen, soulignant qu’il s’agissait d’une décision judiciaire, non politique. Cette condamnation de cinq ans d’inéligibilité empêche la cheffe de l’extrême droite de participer à l’élection présidentielle de 2027.
Heitz a insisté sur l’indépendance des juges ayant rendu le verdict, affirmant que la décision avait été prise en conformité avec la loi. Selon lui, les attaques contre les magistrats et les menaces qui ont suivi sont « inadmissibles » et peuvent faire l’objet de poursuites. Il a également jugé excessifs les propos de Marine Le Pen, qui a dénoncé une « décision politique » et affirmé que l’État de droit avait été violé.
Le procureur général a précisé que la question d’un procès en appel avant la présidentielle de 2027 serait déterminée par la cour d’appel de Paris, bien que techniquement cela soit possible selon le calendrier judiciaire.
Le tribunal de Paris a condamné Marine Le Pen à une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité pour son implication dans un système de détournement de fonds publics via des emplois fictifs au Parlement européen. Vingt-trois autres personnes ont également été condamnées, ainsi que le Rassemblement national (anciennement Front national). Le montant total des détournements s’élève à 4,4 millions d’euros, dont 1,1 million déjà remboursé.