Candide Azannaï, ancien ministre et figure majeure de l’opposition béninoise, exprime son scepticisme quant aux élections générales prévues pour 2026. Selon lui, ces élections ne seront qu’une répétition des processus de 2019, 2020, 2021 et 2023, qu’il qualifie de peu transparentes et manipulées. « En 2026, les élections vont se dérouler exactement comme ce qui s’est passé en 2019, 2020, 2021, 2023. 2026, moi je vais rester dans cela ? Vous pensez ? » a-t-il déclaré, dénonçant ainsi l’absence de véritable compétition démocratique.
Azannaï a fait ces déclarations au cours d’un entretien politique exclusif, le 27 mars 2025, avec Madame Rachida Houssou, journaliste et Rédactrice en chef de Radio BIP-Radio/Bénin, et Monsieur Herbert Houngnibo, journaliste au service politique de TCV-Bénin. Cette rencontre intervient huit ans après la démission du gouvernement du président Talon, un événement qui continue de marquer les débats politiques au Bénin.
L’ancien ministre a également évoqué la possibilité d’une alliance entre le président Talon et l’ex-président Boni Yayi pour 2026, une hypothèse qui, selon lui, pourrait rendre l’élection encore plus dénuée de toute légitimité. « Il y a une hypothèse soulevée avec la réponse de Talon qui a dit qu’il pourrait avoir un candidat commun avec Boni Yayi. Et Yayi n’a pas démenti jusqu’à aujourd’hui », a-t-il ajouté, soulevant des questions sur les manœuvres politiques en coulisse.
Malgré ces critiques, Azannaï a rappelé que, sauf en 2019, l’opposition béninoise a toujours pris part aux élections, même si ces dernières ont été marquées par de nombreuses irrégularités. L’ancien ministre a ainsi réaffirmé la nécessité de défendre les principes démocratiques, tout en dénonçant les dérives actuelles du pouvoir. A suivre !
