Candide Azannaï a vigoureusement critiqué la demande d’audit du fichier électoral par certains politiciens de l’opposition. Il estime que cela ne changera rien au système actuel. Selon lui, « l’audit du fichier électoral n’apportera rien. Zéro. » Il pointe plutôt du doigt la question du code électoral et des élections inclusives comme les véritables enjeux pour le Bénin. « Le débat du Bénin, c’est le code électoral, c’est les élections inclusives », a-t-il déclaré lors d’un entretien exclusif.
L’ancien ministre a également exprimé son indignation face à la situation actuelle des partis d’opposition. Il a évoqué l’initiative de Paul Hounkpè, qui a annoncé son intention d’écrire au Président Talon pour que son parti, censé être de l’opposition, puisse obtenir les parrainages de la mouvance présidentielle. Azannaï a dénoncé cette démarche en la qualifiant de ridicule : « Pleurez pour cette République ! Souffrez, c’est une calamité », a-t-il ajouté, en soulignant que cela prouve l’échec de la réforme du système partisan.
L’ex-ministre a aussi comparé les actions de Talon à celles de l’ex-président Boni Yayi, en affirmant que le président actuel « fait du méga Yayi ». Pour lui, le fichier électoral est un « pipo » et l’exclusion continue de régner dans le système électoral béninois. « Tant qu’il y a exclusion, moi je ne participe à aucune élection, les gens autour de moi peuvent participer », a conclu Azannaï, réaffirmant sa position de refus face à ce qu’il considère comme un processus électoral inéquitable.