Le vice-président des États-Unis, JD Vance, a annoncé qu’il se rendra au Groenland cette semaine accompagné d’une délégation américaine de haut niveau. Cette visite, prévue pour vendredi, suscite des critiques de la part des dirigeants du Groenland, du Danemark, et de l’Union européenne.
Dans une vidéo partagée sur X, Vance a qualifié cette mission de « sécurité nationale », précisant qu’il rencontrera les responsables américains de la Space Force et évaluera la sécurité du territoire. Il a souligné les menaces provenant de pays non spécifiés, qui auraient exploité le Groenland pour mettre en péril la sécurité des États-Unis, du Canada et du Groenland lui-même. « Nous voulons renforcer la sécurité du peuple groenlandais, car elle est essentielle pour la protection de la sécurité mondiale », a-t-il déclaré.
La visite intervient après les déclarations répétées de Donald Trump, qui avait manifesté son intérêt pour l’acquisition du Groenland, territoire autonome danois stratégique et riche en ressources minérales. Vance a critiqué l’attention insuffisante portée au Groenland par les dirigeants passés des États-Unis et du Danemark, les accusant d’avoir négligé cette île essentielle.
Le Premier ministre groenlandais, Mute Egede, a qualifié cette délégation de « hautement agressive ». La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, a dénoncé ce qu’elle considère comme une « pression inacceptable », tandis que l’Union européenne a réaffirmé son soutien à la souveraineté du Danemark.
Le Groenland, la plus grande île du monde, bénéficie d’un statut autonome depuis 1979. Situé entre l’océan Arctique et l’Atlantique, il joue un rôle stratégique en raison de ses ressources naturelles et de sa position géographique. Jens-Frederik Nielsen, le Premier ministre élu du Groenland, a récemment exprimé la volonté de la région de résister à toute tentative de vente de l’île.