Le Sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a mis en lumière les divergences entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sur la crise sécuritaire dans l’Est congolais.
Lors de cette réunion, cinq anciens chefs d’État ont été désignés pour faciliter les efforts de paix : Olusegun Obasanjo (Nigéria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Catherine Samba Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Ils auront la responsabilité de désigner un médiateur en remplacement de João Lourenço, jusque-là en charge de la médiation.
Félix Tshisekedi a rendu hommage à João Lourenço pour son implication et a réaffirmé son exigence d’un cessez-le-feu immédiat ainsi que du retrait complet des forces étrangères du territoire congolais. Il a reconnu le retrait annoncé du M23 et des troupes rwandaises de Walikale, tout en soulignant que d’autres zones restent occupées. « Aucun autre drapeau que celui de la RDC ne peut flotter sur notre territoire », a-t-il insisté.
Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, a estimé que cette rencontre marque une avancée. Il a mis en avant l’unification des processus de Luanda et de Nairobi, qui selon lui, établit un cadre exclusif pour parvenir à une solution pacifique, sans interventions extérieures. Il a également plaidé pour l’ouverture rapide d’un dialogue incluant toutes les parties concernées, y compris le M23, sous la supervision des présidents du Kenya et du Zimbabwe.
Pendant ce temps, les Forces armées de la RDC (FARDC) maintiennent une vigilance accrue afin de s’assurer du respect des engagements et d’anticiper tout risque de reprise des hostilités.