Une session de formation intensive, organisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’Union européenne (UE), a débuté ce lundi à l’aéroport international de Banjul. Prévue jusqu’au 28 mars, elle vise à doter les agents de nouvelles techniques pour repérer les passagers à haut risque et lutter contre les réseaux criminels transnationaux.
Les participants, issus de la Drug Law Enforcement Agency (DLEAG), de la police, des douanes, de l’immigration et des services de renseignement, sont formés au profilage basé sur le renseignement, à l’analyse comportementale et à la coordination inter-agences. Des experts de l’ONUDC et de la Joint Airport Interdiction Task Force (JAITF) du Nigéria partagent leur expertise en s’appuyant sur les succès enregistrés dans d’autres aéroports, comme Lagos et Bruxelles.
Depuis 2020, la JAITF gambienne a intercepté 200 kg de stupéfiants, dont une récente saisie de MDMA. Pour l’UE, qui soutient cette unité depuis 2014, la Gambie doit renforcer son rôle de rempart contre le trafic de drogue en Afrique de l’Ouest.
Demba Ceesay, directeur général de la DLEAG, a insisté sur l’importance de l’éthique et de la collaboration entre services. À l’issue de la formation, les agents formés devront transmettre leurs compétences à leurs collègues, garantissant ainsi un impact durable dans la lutte contre les flux illicites.