Neuf partisans de l’imam Mahmoud Dicko, jugés pour « attroupement illégal », connaîtront leur sort le 27 mars. Leur procès, tenu le 20 mars à Bamako, fait suite à leur arrestation après une mobilisation en février dernier en faveur du retour de l’influent leader religieux exilé en Algérie depuis décembre 2023.
Les autorités maliennes avaient interdit toute manifestation, déployant un important dispositif sécuritaire le 14 février pour empêcher tout rassemblement. Face à cette pression, les organisateurs ont annulé l’événement, mais plusieurs militants ont été interpellés.
Le parquet leur reproche d’avoir participé à un attroupement non autorisé, tandis que la défense invoque la liberté d’expression et de réunion. Parmi les accusés figure Daouda Magassa, enlevé début février par des hommes armés avant d’être relâché sans explication en mars, un épisode qui a suscité de vives réactions.
Si aucune charge n’a été retenue contre l’imam Dicko lui-même, ses partisans craignent qu’il soit arrêté dès son retour. Le verdict du 27 mars est scruté de près, dans un Mali en pleine transition politique et sous haute tension depuis le coup d’État de 2020.