Au cours de son séjour dans la région du Plateau-Central, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a adressé un message fort et sans détour à ses concitoyens, mettant en lumière une des batailles les plus dangereuses que le pays et, par extension, l’Afrique, mènent actuellement : la guerre de la communication.
Le Président a dénoncé l’impérialisme médiatique, une arme de manipulation massive utilisée par certains médias occidentaux pour semer la division et manipuler l’opinion publique. Selon lui, ces médias ont une approche répétitive et systématique, visant à déstabiliser les nations africaines, notamment à travers la désinformation.
Pour le Chef de l’État burkinabé, cette guerre de l’information n’est ni nouvelle ni accidentelle. Il a rappelé les paroles de Thomas Sankara, soulignant que l’impérialisme est un « mauvais élève », incapable de changer ses méthodes malgré les résistances des peuples africains. Le Capitaine Traoré a mis en lumière les dégâts historiques causés par les médias occidentaux, citant des exemples tels que la manipulation ayant contribué à la guerre au Rwanda ou à la déstabilisation du Soudan.
Le Président a exprimé une frustration palpable envers la manière dont ces médias, souvent qualifiés de « méthodes impérialistes », s’emploient à détruire les nations africaines à travers une manipulation continue de l’information. Selon lui, ce phénomène est bien plus dangereux qu’il n’y paraît, car il a des répercussions directes sur la stabilité et l’unité des pays africains.
Le cas spécifique de Jeune Afrique
Le Président du Faso a également adressé des accusations précises à l’encontre de certains médias, et notamment du magazine Jeune Afrique, qu’il a accusé d’avoir cherché à manipuler l’image du Burkina Faso. Selon lui, en 2022 et 2023, Jeune Afrique aurait tenté de « laver l’image » du pays en échange de paiements financiers. Traoré a révélé que ces tentatives ont échoué, car le Burkina Faso a choisi de refuser cette offre et de garder son indépendance face à ces manipulations.
Il a même affirmé que de nombreux chefs d’État tombent dans ces pièges, en acceptant de verser de l’argent à ces médias pour qu’ils publient des articles flatteurs, tandis que ceux qui refusent sont systématiquement attaqués. Cette pratique, selon lui, est dangereuse et contribue à l’aggravation de la désinformation en Afrique.
Pour le Président Traoré, la résistance à la désinformation est essentielle pour l’avenir de l’Afrique. Il a encouragé ses concitoyens à ne plus être manipulés par ces médias qui, selon lui, ne vivent que de la division et de la falsification des faits. Il a insisté sur l’importance de la vérité et de l’indépendance d’esprit face à ces tentatives de manipulation, soulignant que les peuples africains doivent être capables de percevoir les manœuvres de l’impérialisme et de ne pas se laisser entraîner dans leurs pièges.
Le Capitaine Traoré a conclu son discours en appelant à une prise de conscience collective de la part des Africains. Selon lui, le seul moyen pour le continent de se développer et de s’émanciper est d’arrêter de suivre ces médias mensongers qui n’ont d’autre objectif que de diviser les nations africaines. Il a insisté sur la nécessité de renforcer l’unité et la solidarité entre les pays du continent, afin de contrer ensemble cette guerre de l’information.