Effondrement d’une mine au Mali : neuf travailleurs étrangers ont trouvé la mort 

Un nouveau drame a frappé l’orpaillage artisanal au Mali. Neuf travailleurs étrangers ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un puits minier à N’Tahaka, dans le cercle de Gao, dans la nuit du 16 au 17 mars. Le puits, creusé sans dispositif de sécurité, s’est effondré alors que les victimes y extrayaient de l’or. Les secours, arrivés sur place après l’alerte d’autres orpailleurs, n’ont pu que récupérer les corps au terme d’une longue opération.

Cette tragédie s’ajoute à une série d’accidents mortels sur des sites d’orpaillage non encadrés. En février, un éboulement massif à Bilalikoto avait causé 65 décès, tandis qu’un autre accident avait endeuillé Kangaba fin janvier. L’instabilité des sols, le creusement anarchique et l’absence de contrôle favorisent ces drames récurrents.

Face à cette situation, le gouvernement malien a renforcé ses mesures. Lors du Conseil des ministres du 5 mars, plusieurs responsables administratifs et sécuritaires ont été révoqués pour laxisme. L’État a également suspendu les permis d’exploitation artisanale accordés aux étrangers et décidé de confisquer définitivement les équipements saisis sur les sites illégaux.

Le Mali, troisième producteur d’or en Afrique, voit une grande partie de son extraction se faire en dehors du cadre légal. Près de 500 000 orpailleurs, dont de nombreux étrangers, travaillent dans des conditions précaires. L’effondrement de N’Tahaka accentue la pression sur les autorités, déjà confrontées à la corruption et à un manque de moyens pour réguler le secteur.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *