Selon une étude, le carbone est mieux stocké dans les sols que dans les arbres

Une étude, publiée hier, 20 mars 2025, révèle que le carbone émis par l’humanité est désormais stocké en plus grande quantité et plus durablement dans les sols, les fonds des rivières et la matière organique en décomposition que dans les arbres vivants, traditionnellement considérés comme les principaux puits de carbone terrestres. Cette découverte pourrait être essentielle pour élaborer de futures stratégies d’atténuation du changement climatique et optimiser les efforts de séquestration du carbone, surtout à une époque où les forêts sont fragilisées par le réchauffement climatique et la déforestation.

Les sols de la planète contiennent environ 3,3 fois plus de carbone que l’atmosphère et 4,5 fois plus que la biomasse des plantes et des animaux terrestres. Cette capacité de stockage fait des sols un levier important pour le stockage du carbone. Les tourbières, bien qu’elles ne couvrent que 3 % des terres émergées, représentent un tiers du carbone stocké dans les sols. Cependant, plus de la moitié des tourbières de l’Union européenne ont été drainées, libérant environ 1 million de tonnes de CO₂ par an en France.Wikipédia, l’encyclopédie libreLe Monde.fr

Entre 1992 et 2019, environ 35 gigatonnes de carbone ont été séquestrées par les écosystèmes terrestres, avec une augmentation de près d’un tiers au cours de la dernière décennie. Cependant, seulement 3 % du carbone séquestré au cours de ces trois dernières décennies est resté dans la biomasse vivante, comme les troncs et les feuilles des arbres. Cette diminution du rôle des forêts comme puits de carbone est attribuée aux changements climatiques, aux maladies et aux incendies qu’ils favorisent, ainsi qu’à la déforestation. Certaines forêts, comme l’Amazonie, sont même devenues en partie émettrices nettes de carbone.

Ces conclusions soulignent l’importance de préserver et de restaurer les sols et les écosystèmes associés, tels que les tourbières, pour maintenir et améliorer leur rôle en tant que puits de carbone, contribuant ainsi à l’atténuation du changement climatique.

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