Le Gouvernement colombien a organisé des manifestations nationales mardi pour mobiliser le soutien en faveur des réformes du président Gustavo Petro, après le blocage de ces réformes sociales par le Congrès. Les manifestations visaient à obtenir un référendum permettant de relancer les réformes du travail et de la santé, deux éléments essentiels du programme du président.
Face à l’échec du Congrès à adopter ces réformes, Petro a annoncé qu’il contournerait le processus législatif en soumettant les réformes à l’approbation populaire par un référendum.
Des rassemblements ont eu lieu dans les grandes villes colombiennes, dont Bogotá, Medellín, Cali, Carthagène, Barranquilla et Bucaramanga. À Bogotá, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la Plaza de Bolívar, où Petro a vivement critiqué les législateurs opposés à la réforme du travail, les accusant de trahir le peuple colombien par cupidité.
Petro a déclaré que le mardi serait un « Jour civique », un jour férié pour les employés du gouvernement, afin de favoriser une plus grande participation aux manifestations. Cependant, plusieurs maires, dont ceux de Bogotá, Medellín, et Bucaramanga, ont refusé de soutenir cette mesure et ont annoncé que les services publics et les écoles continueraient à fonctionner normalement.
En réponse à ce refus, Petro a insisté sur le droit à la protestation sociale, soulignant que la Constitution colombienne le consacre comme un droit fondamental et qu’aucun dirigeant ne peut s’y opposer. Il a appelé le Sénat à permettre au peuple de s’exprimer par référendum, affirmant que le peuple colombien ne serait pas réduit au silence.