La Russie a annoncé qu’elle réclamera des garanties de sécurité « inviolables » dans toute négociation visant un règlement du conflit en Ukraine. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, a précisé que ces garanties devraient inclure le statut neutre de l’Ukraine et le rejet définitif de son adhésion à l’OTAN.
Grushko a accusé l’Alliance atlantique de mener une politique agressive et a rejeté l’idée d’une force de maintien de la paix en Ukraine, estimant qu’elle serait incompatible avec les intérêts de Moscou. Il a aussi critiqué la proposition d’Emmanuel Macron sur ce sujet, y voyant une tentative de détourner l’attention des problèmes internes en France.
Tout en restant sceptique quant à une mission de l’OSCE, Moscou se dit ouverte à une présence civile non armée pour superviser l’application d’un éventuel accord. Par ailleurs, Grushko n’exclut pas un dialogue avec l’Union européenne, bien que la participation de cette dernière aux pourparlers reste incertaine.
Les discussions entre l’Ukraine et les États-Unis, tenues récemment à Djeddah, ont débouché sur l’acceptation par Kiev d’une trêve de 30 jours, une proposition américaine. Vladimir Poutine a réaffirmé que la Russie ne soutiendra une cessation des hostilités que si elle permet d’établir une paix durable et de résoudre les causes profondes du conflit.