L’inspection du groupe scolaire privé catholique sous contrat avec l’État, « le Beau Rameau », anciennement connu sous le nom de « Notre-Dame de Bétharram », a débuté ce lundi matin, comme annoncé par le ministère de l’Éducation nationale. Ce contrôle, mené par le rectorat de Bordeaux, intervient dans un contexte de scandale national, alors que l’établissement, situé près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, fait face à des accusations graves de viols, violences et agressions sexuelles sur des élèves.
Huit fonctionnaires ont été affectés à cette inspection, qui se déroulera sur quatre jours. Ils auront pour mission de dresser un état des lieux de la situation actuelle, notamment en auditionnant des élèves et des membres du corps enseignant, comme l’a rapporté BFMTV. Il s’agit de la première inspection de cet établissement depuis 1996.
Ce contrôle se déroule parallèlement à une enquête préliminaire ouverte en février 2024 par le parquet de Pau, concernant des actes de violence commis par des membres du personnel religieux et laïque à l’encontre des enfants scolarisés à Bétharram. La commission d’enquête parlementaire sur les violences faites aux enfants dans les établissements scolaires a également commencé ses travaux jeudi, avec des auditions prévues pour le 20 mars.
À ce jour, 152 plaintes ont été déposées pour des faits commis entre les années 1950 et 2000. En février, un homme de 59 ans a été mis en examen et écroué pour des faits de viol aggravé et d’agression sexuelle aggravée. Deux autres personnes interpellées à ce moment-là ont été relâchées, les faits pour lesquels elles étaient mises en cause étant prescrits.
Le Premier ministre François Bayrou, visé par un signalement classé sans suite, est vivement critiqué pour n’avoir jamais alerté la justice sur ces actes, malgré le fait que ses enfants aient été scolarisés à Notre-Dame de Bétharram et que son épouse ait enseigné le catéchisme dans cet établissement.