Au Paris Defence and Strategy Forum, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a souligné que « la balle est dans le camp de la Russie » concernant la proposition de cessez-le-feu en Ukraine. Cette déclaration intervient après l’accord entre les États-Unis et l’Ukraine pour une trêve de 30 jours, mais Moscou n’a pas encore donné son aval.
Lecornu a évoqué la nécessité d’une négociation pour parvenir à un cessez-le-feu et entamer des discussions sur une paix durable. Il a également réaffirmé l’importance de renforcer les capacités militaires ukrainiennes pour garantir sa sécurité, précisant que l’armée ukrainienne elle-même est la première garantie de sécurité.
Les ministres de la Défense européens, réunis dans le cadre du format E5 (France, Allemagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni), ont exprimé un soutien commun à l’Ukraine, insistant sur l’accélération de l’aide militaire. Ils ont également mis en garde contre l’imprévisibilité des actions américaines, soulignant que l’Europe doit continuer à renforcer son autonomie stratégique face à la Russie.
Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a salué la reprise des livraisons d’armements par les États-Unis, tandis que le ministre polonais, Władysław Kosiniak-Kamysz, a insisté sur la nécessité de maintenir la Russie à distance des pays européens.
Malgré les pressions diplomatiques croissantes, Moscou n’a pas encore réagi officiellement à la proposition de trêve. L’ambassadeur russe en France a indiqué qu’il était « trop tôt » pour juger l’offre, soulignant que la partie russe n’avait pas encore été informée des résultats des négociations.
