Israël poursuit son opération « Mur de fer » dans le nord de la Cisjordanie occupée, en particulier à Jénine, où la situation est de plus en plus tendue. La ville, souvent surnommée « le petit Gaza », est témoin d’une destruction massive de ses infrastructures, avec des maisons, des écoles, des routes et des canalisations dévastées. Les bulldozers et les blindés israéliens agissent de concert pour accentuer les destructions. Selon Taher Labadi, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient, cette offensive dépasse le cadre militaire. Selon RFI, Israël mène également une guerre économique contre les Palestiniens.
Labadi souligne que les actions israéliennes, notamment la destruction des infrastructures, l’arrachage des oliviers et la fermeture des routes commerciales, constituent une punition collective visant à asphyxier l’économie palestinienne. Pour lui, ces destructions ne sont pas seulement une réponse à l’attaque du 7 octobre, mais aussi une stratégie politique visant à déplacer la population palestinienne. Les zones touchées par ces violences deviennent de plus en plus inhabitées, car les habitants ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Ce processus, selon Labadi, sert des objectifs de plus en plus clairs : l’expulsion des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
En moins de deux mois, plus de 40 000 personnes ont été déplacées par les actions israéliennes. Cette guerre économique, qui cible directement les moyens de subsistance des Palestiniens, va bien au-delà des simples objectifs militaires et se transforme en un instrument de pression pour un changement démographique dans la région.
