En Côte d’Ivoire, 1 405 familles ont récemment reçu les clés de leurs logements à Modeste, un quartier de Grand-Bassam. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement du Programme d’urgence présidentiel de construction de logements sociaux et économiques, lancé en 2012 par Alassane Ouattara.
Avec un déficit estimé à 836 000 logements et une demande annuelle de 50 000 unités, le gouvernement accélère ses efforts pour combler ce besoin. Depuis 2012, 40 000 logements ont été livrés sur les 60 000 initialement prévus. En 2024, un nouveau programme d’urgence visant 25 000 logements a été lancé, intégrant des solutions innovantes comme la location-vente.
Les chantiers se multiplient à Abidjan et dans les grandes villes comme Bouaké, Yamoussoukro et Korhogo. D’ici 2030, l’objectif est de construire 150 000 logements pour réduire le déficit. Le gouvernement mobilise 100 milliards de FCFA pour les infrastructures et applique des allègements fiscaux du même montant afin de faciliter l’accès à la propriété.
Les investissements étrangers suivent cette dynamique, avec la BADEA finançant 7 500 logements et des groupes émiratis engagés dans la construction de 17 000 unités. L’accès au foncier s’améliore grâce à l’accélération des Arrêtés de concession définitive, tandis que la location-vente devient un levier majeur pour élargir l’accessibilité au logement.
Le secteur privé joue également un rôle croissant, avec des promoteurs comme Kaydan, PFO Africa et Addoha, qui développent des milliers d’unités. Malgré ces avancées, le défi reste l’adéquation entre les revenus des ménages et les prix de l’immobilier, notamment pour les travailleurs du secteur informel, qui représentent 70 % de la population active.
Avec une urbanisation rapide et des réformes ambitieuses, la Côte d’Ivoire semble bien engagée dans une transformation durable de son secteur immobilier.