Le Président ghanéen John Dramani Mahama a entamé une tournée dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), moins de deux mois après leur retrait officiel de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette tournée comprend des visites à Bamako, Niamey et Ouagadougou, où il est attendu, demain, lundi 10 mars 2025, pour une visite de travail avec le Président burkinabè Ibrahim Traoré.
Cette première visite officielle à Ouagadougou marque un moment clé dans les relations entre le Ghana et le Burkina Faso, deux pays unis par des liens historiques et géographiques solides. Lors de cette rencontre, les deux chefs d’État feront un tour d’horizon de la coopération bilatérale, abordant divers aspects de leurs relations économiques et diplomatiques.
Parmi les points centraux des échanges, la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que les questions géopolitiques sous-régionales et internationales, seront mises en discussion. En particulier, les deux présidents partageront leurs vues sur des questions de gouvernance mondiale et les enjeux actuels auxquels la région fait face, notamment en matière de sécurité et de stabilité.
Le président burkinabè Ibrahim Traoré avait, pour sa part, effectué une visite à Accra le 7 janvier 2025, afin d’assister à l’investiture de John Dramani Mahama. Ce déplacement avait été l’occasion pour les deux dirigeants de discuter d’une « nouvelle relation de coopération » entre leurs pays. La visite de Mahama à Ouagadougou s’inscrit dans la continuité de cet engagement.
Lors de sa récente visite à Bamako, Mahama a réaffirmé son plaidoyer pour un rapprochement entre la Cédéao et l’AES, un bloc qu’il considère comme une « réalité irrévocable ». Il a souligné l’importance d’établir des relations constructives entre ces deux organisations régionales, précisant qu’il serait nécessaire de travailler pour garantir des relations décentes et productives entre l’AES, la Confédération des États du Sahel et la Cédéao.
Cette tournée diplomatique, qui fait suite aux tensions régionales et aux dynamiques complexes entre les différentes organisations africaines, marque une étape importante dans les efforts de Mahama pour renforcer les liens régionaux, tout en poursuivant une vision de coopération mutuellement bénéfique entre les pays de l’AES et de la Cédéao.
