Le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a annoncé vendredi sept mars 2025 des initiatives importantes destinées à alléger les démarches administratives des ressortissants maliens résidant en Mauritanie. La mesure phare concerne l’exonération des frais de carte de séjour pour les Maliens vivant en Mauritanie. Cette décision, qui a été largement saluée, répond aux préoccupations exprimées par la communauté malienne face aux obstacles administratifs rencontrés pour la régularisation de leur statut. En plus de cette mesure, quatre autres actions ont été mises en place : la création d’un cadre de concertation permanent entre l’ambassade du Mali et les autorités mauritaniennes, ainsi qu’une aide accrue pour faciliter la régularisation des Maliens sur le territoire mauritanien.
Ces décisions font suite à plusieurs semaines de mécontentement au sein de la diaspora malienne, après que des manifestations avaient été envisagées pour protester contre les difficultés administratives. Depuis le 2 mars 2025, de nombreux Maliens en situation irrégulière ont quitté la Mauritanie, notamment par le poste frontalier de Gogui. Cette situation a incité les autorités maliennes à intervenir en envoyant une délégation d’urgence pour venir en aide aux premiers rapatriés.
Grâce à ces nouvelles mesures, la situation semble désormais sous contrôle et devrait faciliter la régularisation des ressortissants maliens en Mauritanie. L’exonération des frais de carte de séjour est un geste significatif, visant à soutenir l’intégration des Maliens sur le territoire mauritanien. La mise en place d’un cadre de concertation permanent permet aussi d’assurer un suivi des préoccupations des ressortissants maliens, tout en renforçant les relations entre les deux pays. L’ambassade du Mali à Nouakchott, désormais plus impliquée, joue un rôle clé dans la diffusion des nouvelles mesures et dans l’accompagnement des Maliens en quête de régularisation.
Cependant, la Mauritanie demeure une route migratoire risquée pour de nombreux subsahariens en transit vers les îles Canaries, un trajet souvent mortel. En 2024, plus de 10 400 migrants ont péri en mer, dont près de 10 000 sur la route de l’Atlantique, reliant la Mauritanie aux Canaries, faisant de cette route l’une des plus dangereuses au monde.
Sous l’impulsion du président de la transition, le Général Assimi Goïta, le Gouvernement malien poursuit ses efforts pour protéger sa diaspora et garantir un meilleur soutien à ses citoyens à l’étranger. La réaction rapide aux difficultés des Maliens en Mauritanie reflète cette volonté d’assurer des conditions de vie sécurisées et dignes pour tous les Maliens, où qu’ils se trouvent.
