République centrafricaine : l’ONU indique que les communautés peules, musulmanes et les réfugiés sont victimes de graves violations

Des groupes armés, dont certains sont affiliés aux forces armées centrafricaines (FACA), ont commis des violations graves dans la région du Haut-Oubangui, au sud-est de la République centrafricaine (RCA), en ciblant principalement les communautés peules, musulmanes et les réfugiés soudanais. Selon un rapport de l’ONU publié le 5 mars 2025, ces attaques, survenues en octobre 2024 et janvier 2025, ont fait au moins 24 morts, dont plusieurs exécutions sommaires.

Les violences ont particulièrement visé les populations musulmanes et les réfugiés soudanais, ainsi que des infrastructures telles qu’une mosquée, un hôpital et une école. Parmi les abus signalés, il y a eu des viols collectifs, des actes de torture, du travail forcé et des pillages. Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a insisté sur le fait que ces crimes ne devaient pas rester impunis, soulignant l’importance de rendre des comptes pour prévenir de telles violations à l’avenir.

Les attaques ont été menées par les groupes armés Wagner Ti Azandé (WTA), liés aux FACA, et les Azanikpigbe, un groupe qui a partiellement évolué vers le WTA. Ces groupes ont attaqué les villes de Dembia et Rafaï, dans la préfecture du Mbomou, ciblant en particulier la communauté peule, les musulmans et un camp de réfugiés soudanais. Les assaillants ont violé 24 victimes, dont 14 femmes et 7 filles, souvent collectivement. Certaines ont été réduites en esclavage, et une femme a été mariée de force à un de ses agresseurs.

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour la RCA et cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, a exprimé de vives inquiétudes, avertissant que l’inaction face à ces crimes pourrait compromettre la sécurité et nuire à la cohésion sociale dans ces régions.

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