L’Algérie a exprimé son opposition aux exercices militaires conjoints entre la France et le Maroc, prévus en septembre à Er-Rachidia, près de sa frontière. L’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, où le secrétaire général, Lounès Magramane, lui a signifié le mécontentement d’Alger. La diplomatie algérienne considère ces manœuvres comme une « provocation » et un facteur aggravant des tensions déjà vives entre Alger et Paris.
L’Algérie a demandé des clarifications et averti que ces exercices pourraient porter les relations bilatérales à un niveau de crise plus grave. Les relations franco-algériennes sont déjà marquées par des tensions depuis l’été 2024, notamment après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. D’autres différends, comme l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal et des restrictions migratoires, ont contribué à détériorer le climat entre les deux pays.
Face à ce qu’elle qualifie de « provocations et menaces », Alger affirme qu’elle ne cédera pas et promet des mesures strictes en cas d’atteinte à ses intérêts.