Autriche : une coalition gouvernementale pour barrer la route à l’extrême droite

Le nouveau Gouvernement autrichien, formé par les conservateurs de l’ÖVP, les sociaux-démocrates du SPÖ et les libéraux de NEOS, a officiellement pris ses fonctions le 3 mars. Dirigé par Christian Stocker, il entend défendre l’État de droit et renforcer les liens avec l’Union européenne.

Cette alliance inédite vise avant tout à empêcher le parti nationaliste FPÖ, arrivé en tête des législatives de 2024 avec 29 % des voix, d’accéder au pouvoir. Après cinq mois de négociations, Christian Stocker, ancien secrétaire général de l’ÖVP et député depuis 2019, devient chancelier fédéral. Il prévient que l’Autriche fait face à des bouleversements géopolitiques majeurs.

La coalition assume un virage sécuritaire en durcissant la politique migratoire. Elle suspend immédiatement le regroupement familial et prévoit une interdiction du voile pour les mineures. Une « clause d’urgence » pourrait également être activée pour restreindre l’accueil des demandeurs d’asile.

Le gouvernement veut aussi lutter contre la corruption avec la création d’un parquet fédéral indépendant, une première en Autriche. Mais les critiques fusent : le leader du FPÖ, Herbert Kickl, dénonce un exécutif coûteux et inefficace, réclamant de nouvelles élections.

Le défi est immense pour cette coalition hétéroclite, d’autant que l’Autriche n’a toujours pas voté son budget 2025, signe que la crise politique est loin d’être résolue.

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