Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé sa candidature pour un second mandat à la présidentielle prévue fin novembre 2025. À son arrivée à Bissau après une visite d’État en Russie, Embalo a affirmé qu’il remporterait les élections dès le premier tour.
Une contestation de l’opposition
Pendant l’absence d’Embalo, l’opposition avait contesté la fin de son mandat, estimant qu’il avait expiré le 27 février 2025, cinq ans après sa prestation de serment. Des appels à la mobilisation avaient été lancés, mais malgré un important déploiement des forces de sécurité, les manifestations ont échoué à prendre.
Expulsion de la délégation de la Cédéao
Le président Embalo a également pris la responsabilité de l’expulsion de la délégation de la Cédéao, qui était à Bissau fin février pour tenter de résoudre les divergences entre le pouvoir et l’opposition sur la durée de son mandat. Le président a affirmé que la Guinée-Bissau n’était pas une « République bananière » et a mis en avant sa volonté d’assurer la souveraineté du pays.
Un contexte politique tendu
En décembre 2023, Embalo avait dissous le Parlement, déclenchant une crise politique, après des affrontements armés qualifiés de tentative de coup d’État. Les élections législatives, initialement fixées au 24 novembre 2024, ont été reportées, et les législatives et présidentielles se tiendront finalement le 30 novembre 2025.
La Guinée-Bissau, pays en proie à des tensions politiques et militaires depuis son indépendance en 1974, continue de naviguer entre instabilité et tentatives de consolidation démocratique.