Le Rwanda a exprimé son désaveu mardi après l’annonce par le Canada de sanctions en raison des combats dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Le Canada a suspendu la délivrance de licences pour l’exportation de marchandises et technologies contrôlées vers le Rwanda, ainsi que les activités commerciales entre gouvernements et le soutien aux activités de développement commercial du secteur privé.
Les autorités rwandaises ont réagi en rejetant ce qu’elles considèrent comme des accusations diffamatoires liées aux atrocités présumées commises par des groupes armés dans l’est de la RDC. Elles ont estimé que ces sanctions ne résoudraient pas le conflit et ont affirmé leur engagement à poursuivre un processus de médiation sous l’égide de l’Afrique, tout en garantissant la sécurité nationale du Rwanda.
Le Canada a fermement condamné l’occupation par le M23 de territoires dans l’est de la RDC et la présence des forces rwandaises au Congo, en estimant qu’il s’agit de violations de la souveraineté congolaise et de la Charte des Nations unies. Ces sanctions viennent s’ajouter à celles prises par les États-Unis et le Royaume-Uni contre le Rwanda le mois dernier.
Le M23, groupe rebelle actif dans l’est de la RDC, est accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda, bien que Kigali réfute ces allégations, soulignant que le M23 est un mouvement congolais. Le Rwanda, pour sa part, considère ce groupe comme une menace pour sa sécurité, en raison des liens présumés entre la RDC et d’autres groupes armés, dont les miliciens responsables du génocide rwandais.