Médias : BBC présente ses excuses après le retarit de son documentaire baptisé « Gaza : comment survivre dans une zone de guerre »

La BBC a présenté des excuses formelles pour les « graves erreurs » survenues au cours de la production de son documentaire Gaza: comment survivre dans une zone de guerre, diffusé sur BBC Two le 16 février. Cinq jours après sa diffusion, le programme a été retiré de la plateforme de streaming de la chaîne, à la suite de révélations concernant les affiliations de l’un des participants principaux, un jeune garçon de 14 ans, Abdullah Al-Yazouri, qui s’avère être le fils d’un vice-ministre de l’agriculture du groupe palestinien Hamas.

La chaîne a expliqué qu’elle n’avait pas été informée de cette affiliation et a reconnu qu’une « analyse interne » a mis en lumière des erreurs graves dans la réalisation du programme. Un porte-parole a ajouté : « Nous assumons pleinement la responsabilité de ces défauts et de l’impact qu’ils ont eu sur la réputation de la société. »

En réponse à cette situation, la BBC a lancé une revue complète du documentaire et a annoncé un audit des transactions financières liées à sa production. De plus, un traitement accéléré des plaintes a été mis en place.

Cependant, le retrait du documentaire a provoqué une vague de critiques dans les médias et parmi des figures publiques. Plus de 500 professionnels des médias, dont des personnalités comme Gary Lineker, Anita Rani et Riz Ahmed, ont vivement dénoncé la décision de la BBC, la qualifiant de « censure politiquement motivée » plutôt que d’une décision éditoriale légitime. Ils ont souligné que le film représentait une perspective unique et essentielle sur la vie des enfants palestiniens en zone de guerre.

Cette lettre ouverte, adressée au président de la BBC Samir Shah, au directeur général Tim Davie et à la directrice de contenu Charlotte Moore, a reçu un soutien massif. Elle est intervenue après qu’une autre lettre signée par plus de 170 signataires juifs a également exhorté la BBC à ne pas céder aux pressions extérieures et à maintenir la diffusion du documentaire.

Le retrait du film soulève ainsi une question plus large sur l’influence de la politique sur les médias et la liberté de l’information en période de crise.

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