Le tribunal de Banjul a émis un mandat d’arrêt contre Sanna Manjang, un ancien militaire gambien accusé d’avoir fait partie des « Junglars », un groupe paramilitaire responsable de nombreux crimes durant les 22 ans de pouvoir de l’ex-président Yahya Jammeh. Ce groupe, qui recevait des ordres directs de Jammeh, est impliqué dans des meurtres, des disparitions forcées, des actes de torture et des viols.
Le mandat a été délivré après une demande de la police gambienne suite à une initiative de l’Interpol de Washington, qui a cherché à confirmer si Manjang était toujours un fugitif recherché. L’ex-militaire est accusé d’avoir commis ces crimes entre 1994, année du coup d’État de Jammeh, et 2017, date de sa défaite électorale et de son exil en Guinée équatoriale.
Des témoins l’ont fréquemment mentionné lors des audiences de la Commission vérité et réconciliation de Gambie, le décrivant comme un agent redouté impliqué dans des violations des droits humains. Depuis la défaite de Jammeh en 2016, Manjang vit en exil.