Le conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo a fait plus de 7 000 victimes depuis janvier 2025, selon Judith Suminwa Tuluka, Première ministre congolaise. A l’occasion d’une conférence à Genève, elle a précisé que plus de 3 000 personnes sont décédées à Goma, capitale du Nord-Kivu, dont de nombreux civils. La Première ministre a exprimé son soutien à l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, concernant l’intensification des violences et des violations des droits humains.
Le conflit, exacerbé par l’offensive du M23, soutenue par le Rwanda, a accentué le risque de guerre régionale. Judith Suminwa Tuluka a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu et du retrait des troupes. En réponse aux sanctions américaines contre des responsables rwandais, elle a indiqué que Kinshasa considérait ces mesures comme utiles.
Les rebelles du M23 contrôlent désormais des villes clés comme Goma et Bukavu, causant des milliers de morts et de déplacés. Le M23, né en 2012, a récemment repris les armes, exacerbant les tensions régionales, avec le Rwanda accusé de soutenir le groupe pour accéder aux ressources minières. Kigali rejette ces accusations et considère le M23 comme un mouvement congolais.
