La Guinée-Bissau est plongée dans une crise politique profonde, l’opposition menaçant de paralyser le pays suite à un litige concernant la date d’expiration du mandat présidentiel de Umaro Sissoco Embalo. Selon l’opposition, son mandat prend fin ce jeudi, tandis que la Cour suprême de justice a statué que celui-ci se prolongerait jusqu’au 4 septembre.
Le climat de tension s’est intensifié après le report sine die des élections législatives initialement prévues pour novembre 2024, le gouvernement invoquant des raisons techniques et financières. Cette incertitude politique nourrit des inquiétudes quant à un enlisement institutionnel.
Umaro Sissoco Embalo, dont le mandat est désormais contesté, a également déclaré que les élections présidentielle et législatives ne se tiendraient pas avant le 30 novembre, ce qui alimente les craintes d’une crise prolongée dans un pays déjà marqué par plusieurs coups d’État militaires.
La dissolution du parlement, dominé par l’opposition, en décembre 2024, a exacerbé les tensions, renforçant les accusations d’autoritarisme contre Embalo. La CEDEAO prévoit d’envoyer une mission pour tenter de désamorcer la crise, mais cette initiative est rejetée par l’opposition, qui accuse l’organisation de soutenir le président en place.
