Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a suggéré d’appliquer des restrictions de visas à l’échelle européenne pour les pays qui ne coopèrent pas sur la reprise de leurs ressortissants expulsés de France. Selon lui, « un mécanisme européen » serait plus efficace que des mesures nationales isolées. Il a également proposé de réduire les droits de douane pour les pays qui améliorent leur coopération en matière d’immigration.
Ces propos surviennent avant la réunion d’un comité interministériel de contrôle de l’immigration (CICI), présidée par le Premier ministre François Bayrou, pour discuter des moyens de maîtriser les flux migratoires et ajuster la politique migratoire du gouvernement.
Cette initiative intervient dans un contexte tendu après l’attaque à Mulhouse, commise par un Algérien en situation irrégulière sous OQTF, qui a tué une personne et blessé plusieurs autres. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a accusé l’Algérie de ne pas avoir repris son ressortissant malgré de nombreuses demandes, appelant à un « rapport de force » avec Alger.
Les relations entre la France et l’Algérie sont actuellement tendues, notamment à cause de contentieux historiques, du soutien français à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et de la situation des Algériens expulsés.