France : les producteurs de bananes antillais alertent sur une « crise existentielle » de la filière

Au Salon de l’agriculture, ce 25 février 2025, les producteurs de bananes des Antilles ont exprimé leur inquiétude face à la grave crise que traverse leur filière. En dix ans, la production de bananes locales a chuté de 250 000 à 186 000 tonnes, et les producteurs prévoient la disparition des exploitations les plus vulnérables si la situation ne change pas.

Francis Lignières, président des producteurs de Guadeloupe (LPG), a alerté sur la crise « existentielle » que vit la banane en Martinique et en Guadeloupe, soulignant la combinaison de la chute de la production et des normes trop contraignantes. En outre, la filière souffre d’une crise sanitaire liée à la cercosporiose noire, une maladie foliaire qui altère la qualité des fruits.

Les producteurs pointent également le manque de compétitivité de la banane française, avec un coût de production de 1,50 euro le kilo contre seulement 50 à 60 centimes pour les bananes importées. Pour y remédier, ils demandent l’autorisation d’utiliser des drones pour les traitements phytosanitaires, en remplacement des épandages aériens interdits depuis 2013.

Une autre solution envisagée est l’introduction de bananiers génétiquement résistants à la cercosporiose, mais ces nouvelles variétés attendent encore l’approbation de l’Union européenne. Les producteurs espèrent une révision de la directive européenne d’ici 2026, permettant la commercialisation de ces bananiers dès 2028.

La production de bananes antillaises représente environ 22 % du marché français, bien que cela reste marginal par rapport à la production mondiale. Face à ces défis, les producteurs appellent à des solutions urgentes pour sauver la filière.

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