Au Salon de l’agriculture à Paris, la filière viticole française a dévoilé les grandes lignes de son plan de relance, face à une crise persistante. Ce plan, intitulé « Cap Vins », vise à moderniser l’image du vin, stimuler l’innovation et adapter l’offre à la demande actuelle, tout en répondant aux défis du secteur.
La filière viticole fait face à une baisse de la consommation en France, en chute de 70 % depuis les années 1960, à des difficultés d’exportation et aux effets du changement climatique. Bernard Farges, président du Comité national des interprofessions des vins (CNIV), a souligné l’urgence de la situation, précisant que la crise touche particulièrement le vin rouge, moins le champagne.
Les priorités du plan incluent une approche visant à « valoriser et moderniser l’image du vin », notamment en attirant les jeunes générations qui se sont progressivement éloignées du produit. Le plan cherche à désacraliser le vin, en le rendant plus accessible et en l’associant à des moments de convivialité et de plaisir.
L’innovation, tant dans le packaging que dans les produits, comme les vins sans alcool, fait également partie des axes de développement. En outre, les efforts environnementaux des viticulteurs seront davantage mis en avant, et des stratégies plus ambitieuses pour les exportations seront mises en place.
En réponse à la surproduction, un dispositif d’aide à l’arrachage a été introduit en octobre 2024. Cependant, bien que l’initiative soit vue comme positive, la filière n’a pas fixé de calendrier précis pour sa mise en œuvre complète.
Malgré les urgences, la filière viticole semble avoir atteint un consensus au sein des différents acteurs. Jérôme Bauer, président de la Confédération nationale des appellations d’origine contrôlées (CNAOC), a souligné que bien que le plan manque de mesures concrètes pour le moment, il reflète une ambition commune et partagée par l’ensemble des acteurs du secteur.