L’Afrique du Sud a annoncé, mardi 25 février, le rapatriement de ses soldats blessés lors de récents affrontements en République Démocratique du Congo (RDC), selon un communiqué des Forces de défense sud-africaines (SANDF), relayé par l’Agence d’information sud-africaine.
Ces soldats, qui avaient été gravement blessés dans les combats, reçoivent des soins médicaux spécialisés dès leur arrivée en Afrique du Sud. Le reste des troupes sud-africaines blessées est prévu pour être rapatrié plus tard cette semaine.
Les militaires sud-africains font partie de la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe en République Démocratique du Congo (SAMIDRC), une initiative régionale visant à restaurer la paix et la stabilité dans l’est de la RDC.
Lors d’une offensive menée par les rebelles du M23 entre le 23 et le 27 janvier 2025, 14 soldats sud-africains ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés, dans les régions de Sake et Goma, au Nord-Kivu. Le M23, un groupe rebelle actif dans l’est du pays depuis sa réémergence en 2022, a pris le contrôle de plusieurs localités stratégiques, notamment Goma et Bukavu.
Créé en 2012 par des déserteurs de l’armée congolaise, le M23 a été défait en 2013, mais a repris ses actions armées en 2022, soutenant ses offensives avec des accusations de soutien du Rwanda, malgré les démentis de Kigali. La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23 pour accéder aux ressources minières de la région, des allégations corroborées par certains rapports des Nations unies.
Les processus de médiation entre Kinshasa et Kigali, à travers les initiatives de Nairobi et de Lunada, n’ont pas permis de trouver de solution politique au conflit. Pour la RDC, le M23 reste un groupe terroriste, et toute négociation avec lui est exclue.