Amnesty International a critiqué Friedrich Merz, leader de l’Union chrétienne-démocrate allemande (CDU) et potentiel futur chancelier, pour avoir invité le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à Berlin. Cette invitation survient alors que la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, en lien avec les événements en Gaza.
Amnesty Allemagne a dénoncé cette initiative comme un « appel ouvert » à violer la loi internationale. Dans un communiqué publié sur X, l’organisation a estimé que cette action ne marquait pas un « bon départ » pour un futur chancelier, soulignant qu’un leader allemand ne devrait pas encourager le non-respect des décisions juridiques internationales. L’ONG a également appelé à une politique étrangère allemande « sans double standard » et à un respect rigoureux des droits de l’homme et des normes internationales.
Les mandats d’arrêt, délivrés en novembre 2023 par la CPI, concernent Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour leur rôle dans l’escalade violente à Gaza. Depuis octobre 2023, plus de 48 300 personnes ont été tuées dans ce conflit. La CPI les accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Friedrich Merz, qui a remporté les élections législatives allemandes avec son parti CDU/CSU, a assuré que Netanyahu pourrait se rendre en Allemagne sans risque d’arrestation. Merz a déclaré qu’il trouverait des solutions pour garantir la venue de Netanyahu, qualifiant d’« absurde » l’idée qu’un Premier ministre israélien ne puisse se rendre en Allemagne en raison de mandats d’arrêt internationaux.
Le chef de la CDU a confirmé que Netanyahu l’avait appelé pour le féliciter après sa victoire électorale, soulignant leur relation amicale.
Lors des élections législatives, la CDU/CSU de Merz a obtenu 28,6 % des voix, un résultat significatif, tandis que le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier sortant Olaf Scholz a subi une défaite historique avec seulement 16,3 % des voix, son plus faible score depuis 1949.
Cette situation met en lumière les tensions autour des choix diplomatiques de Merz, avec des critiques croissantes sur sa gestion des relations internationales en cas de futur mandat de chancelier.