Le Parti optimiste pour le développement du Mozambique (Podemos), principal groupe d’opposition du pays, a annoncé la fin de son alliance avec l’ex-candidat à la présidentielle Venâncio Mondlane, citant des divergences irréconciliables sur la stratégie politique et la participation parlementaire. Dans un communiqué publié mercredi soir, Podemos a confirmé la rupture de son accord de coalition signé en août 2024, visant à soutenir V. Mondlane lors de sa campagne présidentielle.
La décision fait suite à des accusations de Dinis Tivane, conseiller juridique de Mondlane, qui a reproché à Podemos de « trahir la lutte du peuple » et de ne pas respecter ses engagements. Et la fracture s’est creusée principalement à cause de désaccords sur la participation des députés de Podemos à l’Assemblée de la République après les élections d’octobre dernier. Mondlane avait demandé un boycott des sièges, mais plusieurs parlementaires de Podemos ont décidé de prendre leurs fonctions, ce qui a provoqué des tensions.
Dans son communiqué, Podemos a rétorqué qu’aucun boycott n’avait été convenu dans l’accord de coalition, et a défendu la légitimité de leur démarche. Le parti a également critiqué V. Mondlane pour l’avoir qualifié de « traître », estimant que cette attitude nuisait à la collaboration politique.
Faut-il préciser que Mondlane, qui a une histoire de changements d’affiliation partisane, a précédemment été élu sous le Mouvement démocratique du Mozambique, avant de rejoindre la Renamo pour les élections de 2019.