La capitale du Sud-Kivu, Bukavu, est totalement paralysée après sa prise par les forces rebelles du M23, tandis que le groupe appelle à une « lutte constitutionnelle de libération » du pays. Lundi 17 février 2025, un calme précaire régnait à Bukavu, plusieurs jours après l’occupation de la ville par le M23. La vie quotidienne y est totalement perturbée : les banques, commerces, écoles et services administratifs sont fermés, et seuls les taxis-motos circulent, comme l’informent les médias locaux notamment Radio Okapi. Pour elle, le secteur médical fonctionne au ralenti, avec un service réduit dans les hôpitaux.
L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a lancé un appel à la « lutte révolutionnaire » contre ce qu’elle qualifie de « gangstérisme et de terrorisme d’État », dénonçant la mauvaise gouvernance, la corruption et l’exploitation des ressources nationales. Les radios locales, privées de leurs programmes habituels, diffusent de la musique, tandis que les habitants observent les conséquences des pillages survenus lors de l’occupation de la ville.
