Après près de 19 ans à la tête du pays, Faure Gnassingbé pourrait bientôt occuper le poste de Président du Conseil, à la suite de la victoire de son parti, l’Union pour la République (UNIR), lors des élections sénatoriales du samedi 15 février. Ce succès intervient à peine dix mois après l’écrasante victoire de son parti aux législatives.
Depuis l’indépendance du Togo en 1960, le pays a été dirigé sous un régime semi-présidentiel ou présidentiel. Cependant, en mai 2024, Faure Gnassingbé a promulgué une nouvelle constitution qui amorce une transition vers un régime parlementaire. Après avoir remporté 108 des 113 sièges à l’Assemblée nationale, son parti a remporté 34 des 41 sièges lors des élections sénatoriales, consolidant ainsi son pouvoir pour les années à venir, conformément à la réforme constitutionnelle.
Le processus de transition vers la Cinquième République se poursuit, avec l’élection du président de la République et du président du Conseil devant être assurée par les membres du parlement, composé du Sénat et de l’Assemblée nationale. Selon la nouvelle constitution, le président du Conseil détermine et conduit la politique de la nation, préside le Conseil des ministres et assume un rôle central en matière de défense et de sécurité, tout en étant toujours en charge de la direction du gouvernement.
Faure Gnassingbé, en tant que chef du gouvernement, semble donc bien positionné pour assumer ce nouveau rôle, renforçant ainsi sa position de pouvoir. Toutefois, cette réforme, qui supprime l’élection présidentielle au suffrage universel, continue de susciter des contestations, notamment de la part des principaux partis d’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et les Forces démocratiques pour la République (FDR), qui ont boycotté les élections sénatoriales.