Sénégal : le SAES annonce une grève de 48 heures pour exiger le respect des engagements gouvernementaux

Au Sénégal, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) a annoncé une grève de 48 heures, prévue pour les mardi 18 et mercredi 19 février 2025. Cette action vise à protester contre le non-respect par le Gouvernement de ses engagements relatifs aux pensions de retraite des enseignants-chercheurs décédés et au retard pris dans l’adoption d’un décret, dont l’attente dure depuis plusieurs mois.

En raison du silence et de l’indifférence affichés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), le SAES demande à ses membres de suspendre toutes les activités pédagogiques et administratives, en exigeant l’application immédiate du protocole d’accord signé avec les autorités.

Dans son communiqué, le Bureau National (BN) du SAES rappelle plusieurs manquements du gouvernement dont :

  • La non-régularisation des pensions de retraite pour les ayant-droits des enseignants-chercheurs décédés, en violation du Code des pensions civiles et militaires, une situation qui dure depuis près de cinq ans.
  • Le non-respect de l’engagement pris le 22 octobre 2024 par le MESRI, en accord avec le gouvernement, concernant la réintroduction du décret dans le circuit d’adoption des textes administratifs.
  • Le non-respect de la « clause de confiance » du 16 décembre 2024, signée par le SAES et le gouvernement, qui s’engageait à signer le projet de décret en l’état.
  • Le silence persistant du MESRI concernant les points soulevés dans le préavis de grève du 13 janvier 2025.

Face à cette situation, le SAES a décrété un mot d’ordre de grève pour les 18 et 19 février 2025. En outre, le syndicat demande à ses membres de suspendre non seulement les activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), mais aussi toute participation aux tâches administratives et aux réunions. Il a également été demandé de cesser les formations payantes.

Le BN a invité les coordonnateurs à organiser des Assemblées générales sur les campus le 19 février 2025 et a lancé un appel à la mobilisation de tous les membres pour exiger l’application immédiate du protocole d’accord et la restauration de la dignité des familles des enseignants-chercheurs disparus.

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