Le Président du PDCI, Tidjane Thiam, a exprimé sa volonté de représenter un espoir renouvelé pour la Côte d’Ivoire, avec l’ambition de bâtir une nation plus équitable et prospère, en s’appuyant sur le soutien populaire. Lors d’un rassemblement qui a eu lieu ce samedi 15 février 2025 sur la place Ficgayo à Yopougon, à l’ouest d’Abidjan, Thiam a adressé un message fort à une foule enthousiaste. Cet événement a marqué un moment clé dans sa campagne en vue de l’élection présidentielle d’octobre 2025, à laquelle il se prépare à participer en tant que candidat naturel de son parti. Un congrès de son mouvement devrait se tenir prochainement pour désigner officiellement son candidat.
Il a mis en avant l’opportunité historique que représente cette échéance électorale pour amorcer un changement radical en Côte d’Ivoire. Portant le slogan « Une autre Côte d’Ivoire est possible », Thiam a souligné que sa décision de revenir sur la scène politique vise à améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.
En réponse aux critiques sur sa double nationalité, Thiam a insisté sur ses racines ivoiriennes, expliquant avoir effectué sa scolarité en Côte d’Ivoire et précisant qu’il venait de renoncer à sa nationalité française. « Ceux qui ont été à l’école avec moi me connaissent. Ils savent que Thiam, c’est le travail », a-t-il affirmé avec conviction.
Rappelant son parcours, il a expliqué qu’il n’avait jamais coupé les liens avec son pays, même après avoir été contraint de quitter la Côte d’Ivoire suite au coup d’État de 1999. « J’attendais le moment où mes amis et moi pourrions changer ce pays. Ce moment est venu, et je suis là devant vous », a-t-il ajouté, soulignant son engagement envers la transformation de la nation.
Thiam a également exprimé son intention de mettre en place des réformes ambitieuses dès son arrivée au pouvoir. Dans un contexte où l’hypothèse d’un quatrième mandat d’Alassane Ouattara alimente les débats, il a appelé à la tenue d’élections libres et transparentes, en demandant au gouvernement actuel de garantir un processus électoral équitable. « Si tout est si parfait, pourquoi ont-ils peur de laisser les Ivoiriens en âge de voter s’inscrire sur les listes électorales ? », a-t-il lancé, dénonçant les entraves à la participation électorale.
Le leader du PDCI a critiqué ceux qui, selon lui, cherchent à se maintenir au pouvoir au détriment des intérêts du pays, affirmant que « prétendre que ce chemin est celui de la stabilité, c’est de l’irresponsabilité ». Il a également plaidé en faveur d’une transition générationnelle, suggérant qu’un président plus jeune, soutenu par les conseils des aînés, serait mieux placé pour répondre aux attentes du peuple.
Ce meeting a bénéficié du soutien de plusieurs organisations de la société civile et partis d’opposition, notamment le PPA-CI, le MGC de Simone Ehivet et le FPI de Pascal Affi N’Guessan, montrant une dynamique de convergence des forces politiques de l’opposition en vue des prochaines élections. Un bureau politique du PDCI devrait se tenir en mars pour fixer la date de la convention qui désignera officiellement son candidat.
