Un nouvel effondrement dans une mine artisanale s’est produit à Bilalkoto, dans le sud-ouest du Mali, hier, samedi 15 février 2025, entraînant la mort d’une dizaine de femmes. Ce drame intervient seulement deux semaines après un accident similaire dans la région de Kangaba, où 13 personnes avaient perdu la vie. Ces événements rappellent les dangers liés aux conditions d’exploitation dans ces mines non régulées.
L’incident a eu lieu dans la commune de Dabia, au cercle de Kéniéba, lorsqu’une excavatrice utilisée par des exploitants chinois s’est renversée sur un groupe de femmes qui travaillaient dans une fosse à la recherche d’or. Des témoins affirment que plusieurs femmes sont décédées sur le coup, tandis que d’autres ont été gravement blessées et transférées à l’hôpital de Kéniéba. Le bilan officiel reste incertain, les secours étant toujours en cours.
Cet accident survient peu après une tragédie similaire à Danga, dans le cercle de Kangaba, le 29 janvier, où un effondrement de mine a piégé plusieurs travailleurs sous les décombres, tuant au moins 13 personnes, dont des femmes et des enfants.
Les éboulements dans les mines artisanales du Mali sont courants et souvent fatals. Ces accidents résultent principalement de l’exploitation informelle, de l’usage d’équipements inadaptés et du non-respect des règles de sécurité. Les conditions de travail précaires et l’absence de surveillance adéquate augmentent considérablement les risques, en particulier pour les femmes, qui sont nombreuses à travailler dans ces mines.
La région de Kéniéba, riche en or, attire de nombreux exploitants, y compris étrangers. Cependant, cette activité minière souvent illégale ou mal régulée a de lourdes conséquences pour les communautés locales : dégradation des terres agricoles, contamination des sources d’eau et multiplication des accidents. Les autorités sont régulièrement appelées à renforcer la réglementation pour assurer une exploitation plus sécurisée et respectueuse de l’environnement.
