La Force de l’ONU au Liban a demandé une enquête « immédiate » vendredi après qu’un de ses véhicules ait été incendié sur une route bloquée par des partisans du Hezbollah près de Beyrouth, un incident qui a fait un blessé parmi ses membres. Cette attaque a été « fermement » condamnée par les autorités libanaises. Elle survient alors que, pour la deuxième soirée consécutive, des partisans du Hezbollah ont bloqué une route menant à l’aéroport international de Beyrouth, située dans la banlieue sud de la capitale, un fief du mouvement soutenu par l’Iran.
Les manifestants, qui ont bloqué cette route, protestaient contre la décision d’interdire l’atterrissage de deux avions iraniens, selon un responsable de l’aéroport et l’agence ANI. Jeudi soir, un convoi de la Finul transportant des soldats de la paix vers l’aéroport a été attaqué violemment, un de ses véhicules ayant été incendié. Le commandant adjoint sortant de la FINUL, qui rentrait de mission, a été blessé lors de l’incident, selon un communiqué de la Force.
Un journaliste de l’AFP a rapporté avoir vu un véhicule calciné arborant le sigle de l’ONU sur la route de l’aéroport, et l’armée libanaise s’était déployée sur les lieux.
La FINUL a exigé une enquête rapide et complète de la part des autorités libanaises et a appelé à ce que les responsables soient traduits en justice. Elle a dénoncé cet acte comme une « violation flagrante du droit international » pouvant être assimilée à un « crime de guerre ».
« Nous sommes choqués par cette attaque inacceptable contre des soldats de la paix qui œuvrent pour la sécurité et la stabilité du sud du Liban dans une période déjà difficile », a déclaré la Force.
De son côté, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a fermement condamné l’agression, tandis que l’armée libanaise a promis de prendre des mesures « fermes » pour maintenir l’ordre et arrêter les responsables de cette attaque.