Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti, Mahamoud Ali Youssouf, a surpris en remportant la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), avec 33 voix, devançant ainsi Raila Odinga du Kenya, qui était le grand favori. L’élection a eu lieu au siège de l’UA à Addis-Abeba, en Éthiopie.
Cette élection inattendue marque un tournant important, car Raila Odinga, figure de proue de la politique kényane, âgé de 80 ans, était largement soutenu pour sa campagne visant à obtenir deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU. Le troisième candidat, Richard Randriamandrato de Madagascar, avait axé ses propositions sur le développement économique du continent et l’accélération de la Zone de libre-échange continentale africaine.
À 59 ans, Mahamoud Ali Youssouf accède à la présidence de la Commission de l’UA avec un programme axé sur le renforcement de la sécurité régionale et la consolidation de l’unité du continent. Il avait mis en avant la nécessité de réformer le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, pour qu’il devienne un organe plus réactif face aux nombreuses crises qui frappent l’Afrique, notamment au Sahel, en République Démocratique du Congo et au Soudan.
Le ministre de l’Économie de Djibouti, Ilyas Dawaleh, a confirmé l’élection via les réseaux sociaux, soulignant qu’il s’agissait d’un moment historique pour son pays. Cette victoire marque ainsi la première fois qu’un Djiboutien est élu à la tête de la Commission de l’UA, l’organe exécutif de l’Union africaine.