L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré ce 13 février qu’une paix durable dans le pays reste envisageable, mais qu’elle exige un engagement et des actions concrètes de toutes les parties impliquées.
Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU, M. Grundberg a souligné que seul un règlement politique du conflit permettrait de répondre aux aspirations des Yéménites pour une paix stable et durable. Il a ajouté que cet objectif est non seulement réalisable, mais également pragmatique.
L’envoyé spécial a exprimé ses préoccupations face à l’aggravation de la situation économique dans plusieurs régions du pays, la qualifiant de symptôme de l’échec des efforts pour parvenir à une solution politique. Il a insisté sur le fait qu’une prospérité durable ne peut être atteinte sans une perspective de paix.
De son côté, Tom Fletcher, chef de l’humanitaire de l’ONU, a rappelé lors de cette même réunion que 19,5 millions de personnes au Yémen nécessitent une aide humanitaire, dont une large majorité composée de femmes et d’enfants. Il a averti que des millions de Yéménites souffrent de la faim et sont exposés à des risques accrus de maladies mortelles.
Fletcher a également précisé qu’environ 3,2 millions d’enfants sont privés d’éducation, et que la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë. En outre, plus de deux tiers des enfants âgés de trois et quatre ans ne sont pas entièrement vaccinés, ce qui contribue à un taux de mortalité infantile particulièrement élevé, principalement dû à des maladies évitables. En 2023, en moyenne, cinq enfants de moins de cinq ans mouraient chaque heure au Yémen.